Parce que toi aussi, tu es la présidente de ton monde

Jusque-là, cette affirmation est acceptable, sécurisante. Parce qu’elle n’exclut personne, qu’elle nous met toutes sur un pied d’égalité. Ca, c’est plutôt confortable pour nos egos docilisés. Pour cette part de nous qui a appris à ne pas faire de vagues, à rester dans le rang, ne pas se mettre en avant ni se faire remarquer. 

A présent, ferme les yeux un instant. Imagine-toi sur scène, derrière un pupitre, devant une parterre de 6000 femmes attendant ton discours d’investiture avec impatience et curiosité (et peut-être aussi une pointe de jalousie). Tu balayes l’assemblée du regard et là, tu prononces ces mots :  « Je suis LA présidente … et j’en suis fière ! ». Tu ressens quoi ? C’est grisant ? Avoue que c’est flippant surtout. Parce que nous mettre en avant, assumer et dévoiler sereinement nos dons, nos talents, nos succès, …  ça se fait pas ! C’est prétentieux et c’est écrasant pour les autres !

OSER prendre sa place

Avec de tels conditionnements sociétaux, oser prendre sa place, se re-connaitre, honorer sa valeur, on va pas se mentir : ça reste compliqué.  Nous sommes au contraire des adeptes de la modestie. Ce mot tire son origine du latin modus qui signifie « mesure ». Et de la mesure, nous en avons à revendre. Nous nous minimisons constamment, allant jusqu’à rejeter les compliments ou toute autre forme d’admiration, ou de valorisation (y compris dans les prix que nous fixons pour nos créations/prestations pour les entrepreneures parmi nous). Résultat : à force de refuser de faire de l’ombre aux autres, nous nous interdisons de briller pleinement !

Se réapproprier nos ombres pour vivre pleinement

As-tu déjà entendu parler de la théorie de l’ombre ? Ce concept fascinant  nous invite à nous réconcilier avec toutes les parts de nous que nous avons refoulées, rejetées, niées, (nos parts d’ombre) … parce que nous avons cru qu’elles ne nous rendaient pas aimables. Visualise l’humain comme une boule à facettes. Toutes les facettes sont en nous et chacune a son utilité. Elles sont toutes comme un outil avec une propriété unique et spécifique. Aucune n’est bonne ni mauvaise. Chacune a sa place.

Or ce n’est pas ce que nous avons cru. Nous avons été éduqués avec l’idée que certaines parts de nous sont OK (gentille, honnête, altruiste, …) et d’autres pas (égoïste, prétentieuse, …) donc nous les avons rejetées. Ces facettes de nous restées dans l’ombre, nous les projetons à l’extérieur de nous, notamment à travers le miroir que sont les autres (et les jugements, positifs ou négatifs, que nous portons sur eux). En d’autres termes, tout ce qui nous insupporte chez les autres … et aussi tout ce que nous admirons chez eux, sont des parts de nous que nous ne nous reconnaissons pas ! Tu me suis ? C’est ainsi par exemple que la peur d’être prétentieuses génère du stress et de la tension lorsqu’il est question de se mettre en avant et d’exprimer pleinement nos parts lumineuses et brillantes !

Serais-tu prête à choisir autre chose ? A t’autoriser à laisser briller pleinement la totalité de ta boule à facette. A permettre à la femme que tu es de rayonner librement ? D’être LA présidente unique et singulière que tu es !  

Être pleinement toi à chaque instant

En réalité, nous ne sommes rien de tout ce que nous croyons être, rien de ce à quoi nous sommes identifiées depuis toujours … parce que nous sommes qui nous sommes en chaque instant. Des boules à facettes recelant toutes les parts de l’humanité, que chacune de nous exprime avec sa couleur unique et spécifique. Aucun mot, aucun qualificatif, aucun concept ne pourra jamais nous définir. 

Nous sommes tellement plus ! Nous sommes des femmes, des humaines. Nous sommes tout simplement. 

Alors soyons-le de plus en plus fièrement et librement ! 

Chaleureusement, 

Évelyne