Quand tout semble « réussi », mais que quelque chose manque…  

Nous, les femmes, avons grandi avec cette idée que nous devions tout assurer : être performantes au travail, présentes à la maison, disponibles pour nos proches, et si possible, en pleine forme et rayonnantes. Une femme accomplie serait celle qui gère tout avec brio, sans faillir, sans jamais flancher.  

Mais derrière cette façade de maîtrise, combien de femmes se sentent épuisées, tiraillées, voire perdues ? Combien ont l’impression d’avoir suivi la voie qu’on leur avait tracée, coché toutes les cases, et pourtant… de ne pas être pleinement épanouies ?  

« J’ai tout pour être heureuse, alors pourquoi je ressens ce vide ? »  

« Je ne veux pas tout envoyer valser, mais j’aimerais retrouver du sens. »  

« J’ai envie de prendre du recul, mais je ne sais pas par où commencer. »  

Si ces pensées résonnent en vous, c’est peut-être que le moment est venu de reprendre votre juste place.

Le mythe de la femme qui sait tout concilier  

On nous vend depuis toujours l’image de la femme qui jongle avec tout : une carrière brillante, une vie de famille harmonieuse, du temps pour soi et un sourire infaillible. Mais soyons honnêtes : est-ce vraiment possible sans s’oublier au passage ?  

En tant qu’accompagnante (et, soyons honnêtes, en tant que femme moi-même), j’ai vu cette discipline olympique du « tout gérer sans broncher ». À force de vouloir bien faire pour tout le monde, on arrive a en repousser nos propres envies… jusqu’à nous demander un jour : « Mais au fait, c’est quand mon tour? » (Spoiler : il n’est jamais trop tard pour le prendre !).  

Mais prendre sa place, ce n’est pas choisir entre soi et les autres.C’est oser s’écouter, s’affirmer et poser des limites saines pour avancer avec sérénité.  

Comment savoir si vous êtes en train de vous effacer ? 

Certains signes ne trompent pas. Si vous vous reconnaissez dans plusieurs de ces affirmations, il est peut-être temps de réajuster votre équilibre :  

• Vous dites souvent « Ce n’est pas le bon moment pour moi », en mettant les autres en priorité.  
• Vous acceptez des compromis qui vous frustrent, par peur du conflit ou du jugement.  
• Vous ressentez un manque d’alignement entre votre quotidien et vos aspirations profondes.  
• Vous vous sentez épuisée sans trop savoir pourquoi, comme si votre énergie s’échappait sans raison.
• Vous avez des envies de changement, mais la peur vous paralyse ou vous empêche d’y voir clair.  

Si ces situations vous parlent, rassurez-vous, il est possible de retrouver votre place, sans tout remettre en question du jour au lendemain.  

Prendre sa place, c’est arrêter d’attendre la permission  

Se sentir légitime à exister pleinement, à exprimer ses besoins et ses envies, c’est un cheminement. Personne ne nous donnera cette permission à notre place. Il faut la prendre.  

Étape 1 : Identifier ce qui nous pèse et ce qui nous nourrit  

Qu’est-ce qui vous draine de l’énergie au quotidien ? Quels sont les moments où vous vous sentez réellement alignée ? Ce premier travail de prise de conscience est essentiel.  

Étape 2 : Accepter que dire « oui » à soi implique de dire « non » à certaines choses  

Prendre sa place, c’est aussi accepter que l’on ne peut pas tout porter. Il faut parfois apprendre à déléguer, à refuser certaines sollicitations, à poser des limites.  

Étape 3 : Se reconnecter à ses envies profondes  

Qu’est-ce qui vous anime vraiment ? Qu’aimeriez-vous faire si vous étiez libérée de toute peur ou contrainte ? Cette réflexion est clé pour retrouver du sens.  

Étape 4 : Se donner la permission d’évoluer 

Beaucoup de femmes hésitent à changer, par peur de l’inconnu ou du regard des autres. Mais ce qui était vrai pour vous il y a 5 ou 10 ans ne l’est peut-être plus aujourd’hui. Et c’est OK. Vous avez le droit d’évoluer, de revoir vos priorités, de prendre un nouveau cap.  

Et maintenant, on fait quoi ?

Prendre sa place ne signifie pas tout chambouler du jour au lendemain. C’est un processus, qui se fait étape par étape. Mais c’est un processus qui change tout.

Chaque petite action compte : oser dire non, exprimer un besoin, prendre du temps pour soi sans culpabiliser. Peu à peu, ces ajustements dessinent un nouvel équilibre, plus aligné, plus juste.

Et si, au lieu d’attendre le bon moment, on décidait que le bon moment, c’est maintenant ? 

Chaleureusement,

Nathalie